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Comment choisir sa protection inondation ?

Choisir sa protection inondation est un acte de prévention qui ne laisse rien au hasard. Ce guide reprend les principales étapes, de l’analyse du risque au cahier des charges, en passant par l’audit de vulnérabilité.

  1. Réunir les données existantes : repères de crue, carte des zones inondables.

    Internet est une véritable mine d’or. En localisant votre recherche, vous trouverez des informations extrêmement précieuses pour bien comprendre votre risque inondation : cartographie des zones inondables, repères de crues, plans de prévention inondation, dispositifs de protection inondations existants, photographies et vidéos des inondations passées…

  2. Calibrer l’aléa inondation contre lequel vous souhaitez vous protéger et définir la cote de protection cible associée.

    La directive inondation de 2007 distingue 3 scénarios pour les inondations par débordement de cours d’eau ou par submersion marine.
    Crue fréquente : événement courant dont la période de retour est comprise entre 10 et 30 ans.
    Crue moyenne : période de retour comprise entre 100 et 300 ans. Attention la crue centennale est une crue « moyenne » au regard des enjeux exposés.
    Crue extrême : faible probabilité d’inondation, période de retour de l’ordre de 500 à 1000 ans. Même si le siècle apparaît comme une échelle de temps qui nous dépasse, il est important de s’intéresser à des événements plus rares que ceux qui surviennent avec une probabilité annuelle de 1%.
    Les scénarios fréquents et moyens sont relativement bien documentés. Les scénarios extrêmes prennent souvent pour base le débit du cours d’eau de la centennale avec un facteur de multiplication compris entre 1,2 et 1,5.

    Cas particulier des inondations par ruissellement pluvial :
    L’essor de l’urbanisation et l’imperméabilisation des sols sont les principaux facteurs aggravants d’un événement climatique intense. L’inondation fait souvent suite à la saturation des ouvrages hydrauliques existants. Une rue peut ainsi se transformer en un torrent en quelques minutes.
    La modélisation de ces phénomènes est très complexe. Le dérèglement climatique accentue les épisodes pluies-inondations sous nos latitudes. La notion de fréquence est difficile à établir car elle combine la force de l’aléa climatique à la capacité réelle d’écoulement hydraulique au climax des pluies.
    Il convient au minimum de recenser les épisodes de ruissellement déjà survenus et de comprendre la dynamique d’écoulement des eaux. C’est essentiel pour dévier le flux et protéger les points bas.

  3. Analyser la vulnérabilité de vos bâtiments.

    L’étape précédente a permis de déterminer la hauteur d’eau à l’extérieur des bâtiments. Le diagnostic de vulnérabilité consiste à faire l’inventaire exhaustif des entrées d’eau potentielles sur les bâtiments.
    Il s’agit de recenser toutes les ouvertures du bâtiment potentiellement exposées (non protégées ou susceptibles de céder avec la pression de l’eau) en commençant par les espaces souterrains. On utilisera les plans existants et on procède à un examen visuel du bâtiment.
    ·      Ouvertures : portes, fenêtres, baies vitrées
    ·      Gaines techniques : ventilation, incendie, EDF, GDF…
    ·      Réseaux d’eau usées et d’eau pluviales
    ·      Fissures visibles dans les murs

  4. Évaluer les moyens dont vous disposerez en cas d’alerte inondation.

    Les moyens mobilisables dépendent évidemment du temps disponible entre l’alerte et la survenance du sinistre. Ne pas oublier que l’alerte peut être déclenchée en pleine nuit ou pendant un jour férié.

  5. Choisir le type de protection adapté à vos contraintes : protection à distance, protection au droit des ouvertures…

    Si les conditions le permettent, il est préférable d’opter pour une stratégie de protection à distance des bâtiments : protection mobile autoportante type Water-Gate©. Cela permet de limiter les dommages au bâtiment (pas de pression de l’eau sur les structures, pas d’infiltrations à travers les murs) et c’est souvent plus avantageux pour les installations de grandes surfaces ou à ouvertures multiples.  
    Sinon opter pour des batardeaux en aluminium idéalement posés en appui sur la façade au droit des ouvertures.
    Dans tous les cas il faut prévoir une surveillance du dispositif pendant toute la durée de l’inondation :
    ·      Pendant la montée des eaux pour vérifier que toutes les voies d’eau ont bien été obturées
    ·      Jusqu’à la décrue, afin de compenser par pompage les infiltrations qui augmentent avec la durée de l’inondation

  6. Ne pas oublier l’obturation des réseaux.

    Les réseaux d’assainissement parce qu’ils fonctionnent par écoulement gravitaire (sauf stations de relevage) sont les premiers touchés par l’inondation. Une fois saturés, les réseaux se mettent en charge et l’eau peut remonter dans les canalisations si celles-ci ne sont pas équipées de clapets anti-retours ou si ces clapets sont défectueux.
    Si les canalisations ne sont pas équipées de clapets ou de vannes de sectionnement il faut prévoir l’obturation par >> ballons obturateurs ou obturateurs coniques.Inondations - Crues : ballons obturateur gonflables pour canalisations

  7. Ne pas négliger les équipements de pompage.

    Mis à part les épisodes éclairs de courte durée (inondations torrentielles de quelques minutes) il faut dans tous les cas prévoir des >> moyens de pompage autonomes pour récolter les eaux de fuite et les eaux de pluies qui ne sont plus évacuées par les réseaux d’assainissement qui sont saturés.